Chinon, «l’une des centrales les plus mal gérées du parc EDF»
NUCLÉAIRE. L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a dénoncé mardi à Orléans une rigueur d'exploitation «insuffisante» à la centrale de Chinon (Indre-et-Loire) et demandé à EDF de prendre «des mesures fortes» pour corriger les dysfonctionnements. Lors de la présentation du bilan 2010 de la sécurité nucléaire en région Centre, l'ASN a dénombré 58 événements significatifs dans le domaine de l'exploitation des centrales, un chiffre jugé «très élevé» par rapport à la moyenne des centrales françaises. L'autorité relève également «deux événements significatifs d'exposition anormale aux rayonnements ionisants», survenus en avril et août 2010. Des prestataires d'EDF avaient ramassé des pièces métalliques fortement irradiées et absorbé une dose de radiations supérieure à la normale. (Lire la suite...)
Les résultats des trois autres centrales nucléaires de la région - Belleville-sur-Loire (Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) - sont en revanche jugés «dans l'ensemble satisfaisants». L'ASN note toutefois que la surveillance des prestataires de maintenance est «insuffisante» et doit être «rapidement améliorée et renforcée». Pour 2011, l'ASN annonce qu'elle va tirer les leçons de l'accident de Fukushima en étudiant des situations accidentelles extrêmes qui n'ont encore jamais été envisagées sur ces quatre centrales, toutes situées en bord de Loire. Elle s’engage également à suivre de près la troisième visite décennale du réacteur n°1 à Dampierre-en-Burly.
Depuis plusieurs années, les salariés de la centrale de Chinon, notamment au travers d’alertes émises par leurs représentants du personnels, signalent de nombreux dysfonctionnement dus, selon eux, à «l’utilisation de personnels intérimaires trop peu formés».
M.Gd (avec AFP)




Xav
La CCASS ne gère pas le personnel, au lieu d'engraisser certains actionnaires, c'est vrai que l'embauche et la formation de ces personnes traités comme des sous hommes par EDF est dans le domaine du faisable!
Pour ma part, je souhaite que toutes les entreprises adoptent le système CCASS!
Rédigé par : kenjî | 14/04/2011 à 20:49
Aborder le problème de la sécurité nucléaire au regard des fonds collectés par la caisse des affaires sociales EDF GDF, comme le fait Xav est un peu particulier.
Certes cette caisse richement dotée, puisqu'elle est alimentée par un prélèvement de 1% sur les ventes de gaz et d'électricité au bénéfice des actions sociales pour le personnel (centres de vacances etc...), n'échappe pas à la critique, tant en ce qui concerne sa gestion par la CGT, que par sa politique sociale en interne (le syndicat CGT du personnel de la CCAS a été exclu de la fédération des mines et de l'énergie CGT pour avoir osé s'opposer aux apparatchiks syndicaux qui dirigent la caisse...)
Mais le budget de la CCAS représente environ 480 millions d'euros.
Par contre Gaz Suez a distribué 3,9 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2010 et EDF de l'ordre de 2 milliards si je ne m'abuse.
Le prix du gaz ne cesse d'augmenter en France (plus de 20 % ces derniers mois) parce qu'il est indexé sur le prix du pétrole alors que les cours du gaz baissent sur les marchés mondiaux.
La privatisation du marché de l'électricité tire également vers la hausse le prix de celle-ci (loi DOME)
Certains proposent un moratoire sur la distribution des dividendes EDF afin de faire chuter le cours de l'action et faciliter la reprise complète du capital d'EDF.
On devrait, aux mêmes fins, modifier l'indexation du prix du gaz.
Le contrôle public des sources d'energie et de la distribution de l'eau sont essentiels à l'intéret collectif. Notammment pour ce qui est des questions liées à la sécurité nucléaire. Pour l'eau, l'exemple parisien montre que la remunicipalisation a permis une baisse importante du coût du service.
Alors, se focaliser sur la CCASS, ça me parait une façon de regarder tout ça par le petit bout de la lorgnette, inspirée par une approche purement idéologique. La sous traitance à EDF n'obéit pas principalement à des raisons financières mais à une stratégie de dissimulation des effets de la production nucléaire sur l'hygiène et la sécurité du travail.
Rédigé par : Patrick qui ne veut pas voir Libéo disparaître | 14/04/2011 à 09:28
Je suis persuadé que si on employait les fonds colossaux de la CCAS ou qu'on affectait une partie de cette dotation vers un poste "recrutement des intérimaires", on résoudrait une bonne partie du problème... ;-)
Rédigé par : Xav | 13/04/2011 à 22:40
Attention aux diversions ! On voit bien la tactique défensive adoptée par les partisans du nucléaire. Le risque viendrait uniquement de la sous-traitance. Pour l'endiguer, il suffirait de "renationaliser" toute la maintenance confiée aujourd'hui à des opérateurs privés irresponsables et de la rendre à EDF. Fonctionarisons et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes nucléaire. Comme à Tchernobyl,en URSS. On connait la chanson. Il faut dire et redire que le risque est systémique, que la gestion soit publique ou privée. Il n'y a pas de technologie si parfaite qu'elle ne connaitraît jamais aucune panne majeure. Or, avec l'energie nucléaire, on entre dans une catastrophe incontrôlable. Il faut mettre fin aussi vite que possible à cette aventure malheureuse, c'est-à-dire vivre autrement ou se suicider collectivement.
Rédigé par : Steffen Louis | 13/04/2011 à 10:04
Le vrai tsunami c'est l'argent. Si l'argent manque que restera-t-il de notre sécurité ? Et ça "l'audit" n'en fait pas état. Sommes nous à ce point aveugles et prétentieux pour ne pas voir l'essentiel ?!!!
Rédigé par : BCT | 13/04/2011 à 09:04
Pourtant Sarko et ses affidés de l'Union des Menteurs Professionnels , ne nous avaient ils pas serinnés que nos centrales étaient les plus sures dumonde grace aux meilleurs techniciens?
Rédigé par : lemayec | 13/04/2011 à 08:04
ne nous leurrons pas : il n'est pas certain que les pratiques d'edf soient tres eloignees de celles de tepco, notamment en matiere de sous-traitance. On n'a pas de tremblements de terre de degre 9, mais on a des tempetes Xynthia, donc on ferait bien d'imposer un renforcement des obligations de moyens ET de resultats.
Rédigé par : Iguanodon | 13/04/2011 à 07:16
Pourtant Nicolas a dit qu'on avait le nucléaire le plus sûr du monde ! :-(
Rédigé par : josh | 13/04/2011 à 00:09
L'utilisation par l'EDF de négriers qui font de l'interim avec de la "viande à radiations" ou ce personnel malheureux qui fait de la maintenance couche dans les parkings entre chaque mission est un véritable scandale et va conduire un jour à un désastre majeur!
Rédigé par : Jo Durand | 12/04/2011 à 22:31
lorsque l'on sait qu'en cas de très gros pépin dans le nucléaire le personnel fera jouer son droit de retrait, qu'il soit edf, ou sous traitant,cela risque d'avoir des conséquences beaucoup plus grave qu'au Japon. On ne fera jamais travailler des ouvriers avec un fusil dans le dos.
Rédigé par : huggo | 12/04/2011 à 22:01
Sur fond de crise nucléaire japonaise, Aréva prépare son entrée en bourse !
Depuis les sommets européens de Lisbonne (2000) et de Barcelone (2002), un processus de libéralisation de toute la filière énergétique est à l'oeuvre, approuvé à l'époque par le président Jacques Chirac et son premier ministre Lionel Jospin. Une libéralisation qui s’inscrit aujourd'hui dans le cadre de la loi NOME (ou Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité), adoptée en novembre 2010 par le Parlement français, mais surréaliste et décalée lorsqu'elle concerne la filière nucléaire à l’heure de la catastrophe de Fukushima. Il est urgent d’ouvrir le débat et d'exiger un referendum sur le statut d'EDF.
Lire la suite :
http://murl.fr/457
Rédigé par : Cercle Républicain 68 | 12/04/2011 à 21:39
Il devient urgent de donner un statut de personnel à plein temps, un vrai CDI à tous ces gens qui risque quotidiennement leur santé.
EDF sera forcé de les former ça a un coût, et alors, avec tout ce qu'engrange cette institution comme bénéf, c'est la moindre des choses.
Inadmissible que des situations pareilles se rencontrent encore en France, on est pas au Guatemala, merde!
Avec tout le respect que je dois aux Guatémaliens, bien entendu!
Rédigé par : kenjî | 12/04/2011 à 20:51
En plus des risques énormes que le nucléaire induit, le plus stupide est son cout: le double du photovoltaïque selon une étude du MIT. Le bons sens voudrait que l'on arrête: Le nucléaire, c'est trop cher, même avant l'accident.
Rédigé par : Kampungman | 12/04/2011 à 20:39
La photo c'est Chinon A1. Arrêtée depuis 30 ans .
Rédigé par : caius13 | 12/04/2011 à 20:36
Les prestataires... étaient déjà la cause de l'explosion d'AZF a Toulouse, mise en évidence par l'enquête : des soudures réalisées par du personnel intérimaire, et donc forcément mal formé, à proximité de produits explosifs.
Le même scenario pour le nucléaire. L’appât du gain, toujours l’appât du gain. Tous les articles dans tous les journaux du monde n'y feront rien. C'est la force du système capitaliste. Le pouvoir reste détenu par quelques abrutis assoiffés de profits, et qui méprisent absolument le reste de l'humanité.
A vomir tout ça. A vomir.
Rédigé par : Antoine | 12/04/2011 à 20:24
Et non Bonnet le filet jaune c'est télécom
bleu pour eau , vert pour gaz et rouge pour électricité...
Rédigé par : zérozaza | 12/04/2011 à 20:19
A l'EDF; se crêpent le chignon pour sa gestion!
Rédigé par : zérozaza | 12/04/2011 à 20:17
pas étonnant!EDF envoie des sous traitants qui envoient des sous-traitants etcetera!!ainsi dans mon quartier j'ai vu un conducteur de _chantier qui ne savait pas qu'un filet jaune dans la tranchée avertissait qu'il y avait un cable H.T. dessous!!!!!sans commentaire sur la privatisation du S.P.....(conducteur de pelleteuse!!!)
Rédigé par : bonnet jean | 12/04/2011 à 19:53
ça arrivera également en france un jour ou l'autre
bouffons de l'atome..
Rédigé par : tom | 12/04/2011 à 19:32
D'une maniere générale la prestation et l'interim sont souvent à l'origine de surcouts ( mais qui ont pour certains "chefs" l'avantage de ne pas être sur les même lignes comptables que les RH) et de baisse de qualité.
Si très ponctuellement faire appel à des experts peut être intéressant, la majorité des cas concerne de l'emploi de masse salariale en relative précarité parfois offshore.
les pressions sur les employés ( on l'a vu en ssii) sont souvent très fortes et certaines règles sont souvent bafouées.
Dans un domaine comme le nucléaire ou la défense c'est encore plus grave et pose le problème de la sécurité et pas que du site. (que ce soit d'ailleurs accidentel ou malveillant).
De plus ces personnels sont peu ou pas suivis médicalement sur la durée.
Au passage il en est de même sur la plétore de stagiaire rémunérés ou pas dans la recherche publique et qui sont exposés même de façon minime à des risques chimiques biologiques ou ionisants ( les labo de biologie moleculaire et de biochime en sont de parfaits exemple).
j'en suis plus que conscient puisqu'actuellement prestataire en SSII et ancien étudiant et stagiaire en biologie moléculaire.
Rédigé par : damien75 | 12/04/2011 à 18:15
Privatiser le nucléaire , limiter les frais de sécurité en embauchant des intérimaires et faire du profit , voici tous les ingrédients nécessaires à une bonne catastrophe !....
Il y a un mois , les spécialistes du nucléaire nous disaient que Tchernobyl était bien au-dessus de Fukushima , aujourd'hui l'air de rien et sans l’ébruite la catastrophe à été classée 7 comme Tchernobyl !.....Rien de mieux que le mensonge pour règler cette affaire , les Japonais peuvent manger les légumes irradiés cela ne risque rien dit-on chez les spécialistes du "mensonge et du crime contre l'humanité"
Rédigé par : GMILY | 12/04/2011 à 18:04
Tant que les prestataires sont en services, les employés estampillés ne craignent rien. Le vacataires vaque et prend sa dose un peu plus que prescrite puis est prié de s'en aller plus loin. Ainsi, point d'histoires ni de maladies professionnelles.
L'usager paie l'addition qui ne cesse d'augmenter, il paiera content quand le drame surviendra : cash ou crash ce n'est qu'une petite nuance. Nous n'en sommes plus à ça et les pro-nucléaires se frottent les mains et mettent demain un homme à eux comme candidat des verts. Que demander de mieux ! Tout est pourri mais rassurez-vous, le pire est encore à venir.
Une belle explosion Chinon rien !
Rédigé par : Achille Zasttrouffard | 12/04/2011 à 17:52
Les centrales nucléaires emploient des imtérimaires et des sous traitants privés tout ce personnel est très peu formé. Ce n'est guère rassurant, de plus il n'ont pas conscience des risques encourus et pour eux mêmes et par les autres notamment nous les riverains de ces centrales nucléaires.
Au jour d'aujourd'hui nous ne savons pas très bien maitriser la technique nucléaire et nous ne savons pas traités les déchets de ces centrales, tout cela entraine un extrême danger.
Rédigé par : julien bézy | 12/04/2011 à 16:54