Décès de Marie-Laure: le conseil général du Loiret se refait une virginité
MARIE-LAURE. Quarante-huit heures après le décès de Marie-Laure Picat, le conseil général du Loiret vient de communiquer son «émotion» et ses «condoléances». Dans une missive adressée aux médias, il parle d’un «combat difficile» mené par Marie-Laure «contre sa maladie» oubliant que son premier combat l’a opposée... à ce même conseil général. (Lire la suite...)
«Si elle s’est mise à parler de sa maladie c’est que l’administration lui avait fermé des portes», rappelait hier encore à Libération, Cécile, son amie qui avait très tôt renoncé à sa carrière professionnelle pour s’occuper d’elle. «Les autorités s’étaient braquées immédiatement, sans chercher à comprendre. Il semblait n’y avoir aucune solution». Marie-Laure souhaitait que ses quatre enfants restent sur Puiseaux, dans la famille d'accueil de son choix, aux côtés de leur père et de leurs copains. Le conseil général, lui, exigeait un placement sur Orléans.
Peu avant Noël 2008, Marie-Laure avait donc fait appel aux médias pour faire plier le conseil général. Après qu’une tempête médiatique a été déclenchée, la famille d’accueil choisie par Marie-Laure décrochait enfin le précieux agrément. «J’ai obtenu ce que je voulais, je peux partir tranquille. Tranquille, mais le plus tard possible!», disait-elle.
Face à la mort, son autre «combat difficile», Marie-Laure affichait un certain stoïcisme. «Elle disait que c’était la vie, que sa disparition arriverait un jour ou l’autre», se souvient Cécile. Dans cette petite ville du nord Loiret, il y avait ceux qui prétendaient qu’elle n’avait peut-être pas de cancer et que «mère courage» n’était en fait que «mère mensonge»? «Elle se foutait des qu’en-dira-t-on», affirment ses amis.
Les politiques, eux, ont tiré un bénéfice certain de cette aventure hors du commun. Au fil des mois, ils ont multiplié les interventions médiatiques pour expliquer à quel point ils s’étaient investis dans ce combat noble et juste. La vérité est plus nuancée. «Si Marie-Laure n’avait pas alerté les médias, il ne se serait rien passé», assure un proche. «Je suis surpris de voir les politiques titrer la couverture à eux, une fois que la situation est enfin arrangée pour ses enfants».
Mourad Guichard
la solution aurait été d'aider le père a rester avec ses enfants . si , maintenant , les couples séparés en viennent à vouloir placer leurs enfants parce que l'un va mourrir et qu'il estime que le survivant n'est pas apte , il va falloir alors trouver un méga budget et délocaliser en chine !!!
Rédigé par: adda | 11/08/2009 à 17:08
Quel combat noble en effet, de laisser un père être un lache, un irresponsable, pas foutu d'accueillir ses enfants alors que leur mère est morte. Mais pas de souci, il pourra toujours les compter à charge pour les impots, les allocations logement et autres.
L'excuse du père qui tue "mais moi, je travaille". Et les mères isolées, elles ne travaillent pas peut-être. Si ça avait été le contraire, la mère qui aurait refusé d'élever ses enfants parce que le père est mort, aurait été conspué, aurait eu son autorité parentale supprimée.
Quant au CG, dès qu'on n'en parlera plus, ils ont toute latitude pour changer les enfants de famille d'accueil, de les séparer en différents foyers
Rédigé par: Domi | 11/08/2009 à 18:20
L'attitude du Conseil général est honteuse ! Ils ont tout fait pour mettre des bâtons dans les roues de la défunte puis ils tentent de se faire passer pour des saints !! Ils sont corrompus par l'égoïsme jusqu'à la moelle mais veulent régenter nos vies . Il est tant qu'une bonne reprise en main de nos droits se fasse .
Rédigé par: andy | 11/08/2009 à 20:17
Le père est chauffeur routier et il reconnaît qu'il ne peut pas les élever... Je trouve cela normal que les enfants soient placés dans un foyer stable où le père peut les voir le week-end.
Arrêtez donc de donner des leçons de morales à deux balles... Chaque personne a son histoire et je préfère ce genre de dénouement à un père contraint et forcé d'élever ses enfants d'une "mauvaise" façon.
Rédigé par: Nathan | 11/08/2009 à 20:33
C'est le bal des faux culs ce Conseil Général. Un peu de pudeur Messieurs!!!
Rédigé par: Gigi | 11/08/2009 à 21:43
Peut-on rappeler dans cette discussion, la couleur politique du conseil général du Loiret? Merci.
Rédigé par: Gérard | 11/08/2009 à 21:56
Cette histoire me rappelle le film Ma Vie Sans Moi où une femme organise la vie de sa famille après son décès. Elle va même jusqu'à trouver une femme à son mari. Lui est un peu dépassé. Ce ne doit pas être facile pour le survivant.
Je ne sais pas comment vous faites pour parler ainsi... J'envie vos certitudes.
Rédigé par: Pierre | 11/08/2009 à 22:43
@Gérard: À quoi bon rappeler cette couleur - que j'ignore, par ailleurs, n'habitant pas dans la région ?
L'imbécillité (pour rester poli), l'arrivisme, et l'opportunisme ne connaissent ni étiquette, ni frontière.
Rédigé par: Ethelbert | 11/08/2009 à 22:51
Gerard, google et hop : http://www.conseil-general.com/conseil-general/conseil-general-loiret-departement-45.htm
Rédigé par: Antoine | 12/08/2009 à 00:26
cherchez pas c'est un président de conseil général ump et très proche de sarkozy !
Rédigé par: Philippe Vinsonneau | 12/08/2009 à 01:05
la couleur politique n'a rien a voir avec la connerie meme si a droite nous sommes souvent genetiquement aidés . le conservatisme et la rigidité ne sont pas les meilleures clefs pour l'ouverture d'esprit et la compassion .
Rédigé par: BENOIT | 12/08/2009 à 03:18
ce type d'affaire est souvent plus compliquée que ce que l'émotion (les médias en raffollent, faire pleurer et vilipender l'administration) nous inclinent à penser.
Où est le père ? qu'avait on proposer comme lieu d'accueil à la mère ? Quelles sont les réelles qualifications de la famille d'accueil que la mère a choisi ? Cette famille d'accuueil ne va t-elle pas flancher dans 6 mois, un an ?
Rédigé par: colin | 12/08/2009 à 08:05
Cette maman était loin d'être naîve ,elle connaissait trés bien la monstrueusité et l'inhumanité des institutions de nôtre République.Les mamams qui luttent pour élever seules leurs enfants,sont marqués au fer rouge ,quand celles-ci sont cofrontées à ses machines à broyer les plus faibles.Chapeau pour cette mamam qui a sut merveilleusement se servir des médias pour faire entendre sa cause ,qui n'est jamais entendu dans nôtre Pays.Les fréres et soeurs séparés dans les foyers de l'enfance sont à l'origines de tant de violences et tant de déliquance chez les jeunes dans nôtre Pays.La société n'a pas idée de la violence que fait vivre les services publics aux citoyens les plus fragiles!!!
Rédigé par: Nadia | 12/08/2009 à 08:51
les conseilleurs ne sont pas les payeurs. le père a reconnu qu'il ne pouvait pas garder ses enfants. Au moins, il est sincère et saura d'autant mieux s'occuper de ses enfants qu'il les verra pour le plaisir et non parce que la justice lui aura demandé de le faire.
Rédigé par: léo | 12/08/2009 à 09:19
Je trouve triste que la compassion soit fondée sur des effets d'annonces.
certes agir c'est bien , mais si il faut faire tout un boucan pour avoir le bénéfice d'une once d'humanité , ma foi notre société elle craint !
On ne récupère pas le calvaire d'une personne , c'est indécent , ces politiques n'ont pas enduré ni ses séances de chimio , ni les opérations , ni les effets secondaires, pouvoir assurer un avenir à sa progéniture ainsi qu'une sécurité , c'est bien le minimum qu'une société puisse offrir à l'individu , car sinon elle n'a aucun intérêt.
Rédigé par: minable | 12/08/2009 à 09:28
EXCLUSIF : atteint d'un cancer au stade terminal , un père organise le placement de ses enfants car il estime que sa femme ne saura pas s'en occuper ! choquant , non ??
Rédigé par: adda | 12/08/2009 à 09:31
La question d'Adda me paraît très intéressante, bien que ma vie personnelle m'en ait déjà donné la réponse, malheureusement...
Au delà des débats qui peuvent naître de cet article (responsabilité des pères, égalité hommes/femmes, influence de la couleur politique dans la c***erie...), je trouve que notre ami Mourad a déjà été mieux inspiré : super médias contre politique pourris, ça fait un peu racoleur, non ?
Rédigé par: astringues | 12/08/2009 à 10:28
D'accord avec Adda ! Il serait impensable qu'une femme dise : je ne peux pas m'occuper de mes enfants, je suis infirmière de nuit ! Elle aurait eu les droits sur ses enfants immédiatement supprimés ! Le pére, une fois de plus n' a aucun tort, aucune responsabilité ! S'il s'était débrouillée, comme toute mére l'aurait fait quel que soit son métier, pour s'occuper de ses enfants, cette femme n'aurait pas eu besoin de mener ce combat pénible en plus de sa maladie !
Rédigé par: Joséphine | 12/08/2009 à 11:03
CITATION " Le père est chauffeur routier et il reconnaît qu'il ne peut pas les élever... Je trouve cela normal que les enfants soient placés dans un foyer stable où le père peut les voir le week-end.
Arrêtez donc de donner des leçons de morales à deux balles... Chaque personne a son histoire et je préfère ce genre de dénouement à un père contraint et forcé d'élever ses enfants d'une "mauvaise" façon."
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Enfin un propos de bon sens!! Marre de ces ayatollahs de la pensée familiale à deux balles (en général d'ailleurs plutôt lapideurs de mecs que de femmes)
On fait comment pour élever seul trois gosses dont une en très bas âge quand on a un petit salaire et que son job oblige à être absent? On paye une gouvernante 24h/24?? (avec quoi??) Et en ce moment, est-il sage de larguer son boulot pour espérer en trouver un autre?
Le Monsieur serait un salarié partant le matin et rentrant le soir, il y aurait de quoi s'interroger... sans donner la réponse parce qu'on ne sait jamais tout!
Rédigé par: Benjamin | 12/08/2009 à 11:07
Adda,
votre question est bien posé et elle m'a bien fait sourire. Il aurait pu être judicieux effectivement d'aider ce père à trouver un autre travail (car un chauffeur routier ça ne dort pas tous les jours chez lui et ça n'a pas d'horaires très fixes).
Cependant, je vous ferais remarquer que votre inversion du cas est assez peu crédible. Un père qui ferait cela est rarissime. Sur le point de l'éducation des enfants, les femmes sont beaucoup plus prétentieuses que les hommes (si,si, vous avez bien lu). Comme vous l'avez remarqué c'est elle qui a tout organisé et le père a à peine eu le droit de parler... Il a été jugé inapte d'office. Enfin, je m'avance peut être un peu vite, mais ça ressemble quand même à la routine des familles que j'ai souvent pu rencontrer dans mon entourage: grosse maman infatuée d'elle même et papa qui reste en retrait derrière et qui attend que ça lui passe...
Rédigé par: Chris | 12/08/2009 à 11:56
Exploiter la mort... pour redorer son image politique, il n'y a vraiment plus de barrière morale pour essayer de récupérer des électeurs !
Cette femme nous a montré ses difficultés à prévoir un avenir pour que ses enfants vivent le mieux possible après son décès (ne pas changer d'école, d'amis, etc...)et volià déjà sa mémoire bafouée !
Ecoeurant...
Rédigé par: lola | 12/08/2009 à 11:58
@domi : vous auriez voulu qu'on force le père à être responsable ?
Quant à votre délire sur les économies d'impôts et allocations (ce qui montre le niveau de vos préoccupations), non, si les enfants ne sont pas au domicile du père, il n'a droit à rien.
Sinon, pourquoi diable le CG changerait les enfants de famille pour le plaisir, alors que la situation fonctionne ? Vos commentaires puent l'aigreur et la malveillance.
@adda : le père n'arrivait déjà pas à affronter le cancer de sa femme, c'est pour ça qu'elle s'était séparée de lui.
S'il s'était montré prêt à jouer son rôle, je doute franchement qu'elle aurait perdu son temps à se bagarrer contre le CG pour le placement de ses enfants.
Ce placement n'aurait d'ailleurs pas pu se faire sans son accord à lui, il ne suffit pas que l'ex ne vous juge "pas apte".
@colin : la famille d'accueil s'occupe déjà les enfants depuis au moins 6 mois (le traitement de Marie-Laure et sa maladie la fatiguaient trop pour s'en occuper au quotidien) et tout se passe bien. Pourquoi flancheraient-ils dans 6 mois ou 1 an plus que n'importe quelle autre famille d'accueil ?
Rédigé par: Aglaé | 12/08/2009 à 12:01
Qu'est-ce que le père a à voir ??? Chauffeur routier peu disponible pour 3 enfants, la mère a essayé de faire au mieux... tout en luttant contre la maladie, la douleur, la faiblesse... et contre l'institution peu à l'écoute de ses "problèmes"
Maintenant, analysons la récupération de l'institution qui a compris l'hostilité des citoyens, face à son "autisme"...
Rédigé par: lola | 12/08/2009 à 12:03
C'est vrai que demander la couleur politique du Conseil Général apparaît bien dérisoire face à un tel drame. Souhaitons que face à un nouveau cas dans le département du loiret ou ailleurs les autorités se montrent plus humaines.
Rédigé par: Gaston(de chez Gaston) | 12/08/2009 à 12:26
Je tiens à dire que je m'occupe seul de mes deux filles ( 11 et 5 ans ), que je travaille et que je suis un père. La mère de mes filles a été jugée inapte pour les garder après notre séparation. Je ne suis pas le meilleur des pères mais je suis vigilant à leur éducation, à leur santé et leur épanouissement. Il n'y a pas que les femmes qui sont "génétiquement" programmées à la réussite de l'éducation des enfants. Cessons ce sexisme. Quant à cette famille endeuillée : courage et bonne chance! De tout coeur.
Rédigé par: Didier | 12/08/2009 à 15:58
Didier, votre témoignage est un sacré pied de nez à ceux qui veulent voir dans cette histoire un drame du sexisme (pauvre homme victime etc.) et montre bien qu'un père qui veut jouer son rôle le peut.
Bravo à vous, je ne sais pas si vous êtes le "meilleur des pères", mais vous en êtes sûrement un bon
Rédigé par: Aglaé | 12/08/2009 à 17:51