Quand l'affaire Dreyfus déchirait l'Orléanais
Dreyfus en Orléanais
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HISTOIRE. Dans son ouvrage «Échos de l’affaire Dreyfus en Orléanais», Georges Joumas dévoile un pan méconnu de ce naufrage politico-judiciaire sur fond d’antisémitisme virulent. Il retrace la période qui court de 1898 à 1900 dans l’Orléanais, coin de province qui n’a pas échappé aux affres d’un déchirement entre pro et anti-Dreyfusards. «Des personnalités originaires du département jouent un rôle important au niveau national: l’officier Henri d’Aboville, les écrivains Charles Péguy et Jules Lemaître, le député de Montargis Albert Vazeille, l’abbé Georges Russacq», rappelle l’éditeur. (Lire la suite...)
Au-delà des seuls faits et rappels historiques, le passionnant ouvrage de Georges Joumas interroge sur la rencontre entre une histoire, cet épisode antisémite emblématique, et un lieu, Orléans et ses environs. Les nombreux soubresauts de cette affaire, qui iront de février 1934 à la rumeur d’Orléans, en passant par les actes de collaboration avec l’occupant allemand, n’y sont naturellement pas étrangers.
Mourad Guichard
> «Échos de l’affaire Dreyfus en Orléanais» (Corsaire Éditions) 200 pages - 18 euros. Disponible notamment à la librairie «Les Temps Modernes» d'Orléans.
> Vidéo: Georges Joumas raconte la journée du dimanche 8 janvier 1899, point d'orgue de l'affaire Dreyfus dans l'Orléanais.




Cette honteuse affaire portée par l'antisémitisme ambiant en a hélas occulté d'autres, qui ne connaissaient pas le soutien des intellectuels en vue. Par exemple, Paul Painlevé, dreyfusard, était membre de la LDH créée en pleine affaire. Réprimant les révoltes coloniales, il refuse en 1918 la grâce de Cheikou Cissé, déporté à vie malgré ses états de service.
Painlevé repose au Panthéon.
Le Capitaine Dreyfus, déporté en Guyane puis réhabilité en 1906, est inhumé à Paris.
Le 2ème classe Cheikou Cissé, déporté en Guyane, n'a jamais eté réhabilité et y est mort en 1933, inhumé quelque part. L'écho des manifestations pour la défense de Cheikou Cissé n'a jamais résonné dans les cours bourgeoises orléanaises. Il n'en sera donc jamais tiré de n ième ouvrage.
Rédigé par : dame Lepion | 24/12/2010 à 11:20
Apparement, certains jeunes des ligues de l'époque avaient voulu organiser un apéro terroir avec des animaux "égorgés vers Jérusalem"... ce n'est qu'une rumeur comme une autre
Rédigé par : unpavédanslaloire | 23/12/2010 à 13:59
anti-Dreyfusards hier, pro couards aujourd'hui.
Même rejet de l'étranger, même conformité au pouvoir fort.
Seule une petite poignée de courageux hier, constitués en une ligue des droits de l'homme.
Quelques voix discordantes aujourd'hui, souvent bâillonnées par une presse qui n'a guère fait de progrès ..;
Les leçons de l'histoirement vôtre
Rédigé par : Achille Zasttrouffard | 23/12/2010 à 08:54