Pierre et Sophie sont dans des journaux
Pierre Haski à Orléans
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MÉDIAS. C’est l’histoire de retrouvailles entre une femme «de Néandertal» et «un homme de Cro-magnon». Elle, Sophie Gherardi, est administratrice de la revue (papier) Books. Lui, Pierre Haski est co-fondateur du journal d’information (en ligne) Rue89. Tous deux ont échangé, mardi soir à Orléans dans le cadre du Forum des Droits Humains, sur les différences qui opposent et rendent complémentaires ces deux supports d’information. «La presse écrite peut aller mal, sans que l’information aille mal», a insisté Pierre Haski. «On est passé à un autre monde». (Lire la suite...)
Sophie Gherardi
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Pour Sophie Gherardi, qui qualifie avec humour, la presse écrite de «sidérurgie des années 2010», le support papier développe un rapport tout autre: «Avec une revue, il y a un rapport au temps différent. L’objet est là, sur une table, on peut le prendre, le reposer, puis le reprendre au gré de ses envies».
Question Presse
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Les deux intervenants se sont ensuite livrés au jeu des questions réponses - notamment à propos de la dépendance économique des médias - avec un réel esprit critique. Une qualité plutôt rare dans une profession où l’autosatisfaction résonne comme une deuxième religion.
Mourad Guichard
> À lire, en contrechamp, l'article sur le blog de Nicolas Cori (Libération)




@ le pion
2x 20= 40
Rédigé par : colin | 03/12/2010 à 15:35
@ H.P. : vingt courtes lignes ne font pas une logorrhée. Il y a une espèce de mode ici de démolir Minijack, et si je ne partage qu'une part de ses points de vue (que j'ai eu l'occasion de contester, je pense avec des arguments et non des invectives), reconnaissons que là il pose de bonnes questions. Si je dois lui reprocher quelque chose, c'est au contraire de n'en pas dire assez sur le sujet, de ne pas suffisamment baliser la voie. Mais le thème est mouvant, la tâche n'est pas simple, c'est plus difficile à coup sûr que de démolir a priori comme vous le faites. Participez plutôt à l'éclairage du chemin.
Rédigé par : dame Lepion | 02/12/2010 à 23:55
Pour répondre à Jean du Modem :
Peut-être que les gens de l'assistance ont trouvé la question ennuyeuse. Ou "chiante". Ou "emmerdante". Ou juste particulièrement auto-centrée...
Toujours est-il que la réponse, elle, était très intéressante.
Dommage qu'il n'y ait pas eu plus de monde dans la salle pour apprécier la qualité des interventions de chacun.
Heureusement pour Miguel, LibéO était là.
:-)
Rédigé par : Polyb | 02/12/2010 à 22:28
La logorrhée de M Minier m'inquiéte . Il y a peut-être là un signe annonciateur ? Qu'en pensez vous Dr Mourad ?
Rédigé par : H .P. | 02/12/2010 à 15:21
Au premier abord, l'article de Nicolas Cori peut en effet paraître fondé.
A l'heure actuelle la Presse sur le net est comme toutes les autres activités ne vendant que des idées. Elle végète. Mais ce n'est pas irrémédiable. C'est tout bêtement parce que le Droit d'Auteur n'est pas encore adapté aux nouvelles technologies.
Il faut faire le distinguo entre le "support" --papier ou réseau-- et "l'info elle-même", exactement comme il faut en faire un entre la "musique" et les "galettes plastiques" des industriels.
Les journalistes devraient s'intéresser davantage à l'idée de Licence Globale qui avait été avancée dès le début du débat sur DADVSI.
Ils bénéficieraient ainsi tous équitablement du même support quasiment gratuit, et ce serait l'information qui aurait de la valeur. Outre que ça épargnerait de millions d'arbres chaque année, ça leur permettrait aussi de s'affranchir de certains actionnaires qui n'ont rien à faire dans ce monde de l'Information.
La seule difficulté --mais qui n'en est pas vraiment une si on veut bien s'intéresser aux capacités de comptage au vol au moyen de tatouages entre autres-- consiste en la RÉPARTITION de ce qui devrait être considéré au même titre que la taxe TV.
Rédigé par : minijack | 02/12/2010 à 14:06
Sophie !
Le prénom du feu de la rampe en cette fin d'année orléannaise.
Rédigé par : Achille zatstrrouffard | 02/12/2010 à 06:55
"Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres" est la devise du journal Sud-Ouest.
La moitié de la salle quitte les lieux au moment de l'intervention de Miguel.
Pas de commentaire.
Rédigé par : Jean du MoDem | 01/12/2010 à 21:44
J’ai aussi retenu qu’un blogueur ne peut pas exciper de la technicité d’un journaliste professionnel. Il ne lui reste que le droit d’exprimer son opinion. Et c’est énorme, cette liberté permise par l’Internet.
Toutefois, à propos de ce système électronique, Pierre Haski souligne qu’il a fondamentalement modifié la place du lecteur, en lui conférant la capacité (ne disons pas l’aptitude) à répondre, débattre, enrichir l’info, rectifier l’erreur.
Finalement, entre le processus industriel de l’info papier et l’info modifiable instantanément sur un Internet instable et non encore assis sur une économie solide, la rencontre est possible et souhaitable.
Rédigé par : JD | 01/12/2010 à 21:36
"Faut qu'on sorte à 11 heures..."
Même chuchotées, il y a des infos curieuses...
Blague à part, ces deux personnes interviewées me semblent avoir compris que rien n'est jamais acquis et que les situations viables ou même confortables qu'on a connues dans la Presse du XXe siècle sont finies. Les journaux doivent, au même titre que les majors dans la musique, revoir leurs stratégies en fonction de l'avancée des technologies, et je m'étonne que certains y pensent seulement aujourd'hui... Ca fait tout de même quinze ans qu'on voit l'évolution d'Internet.
De même que Gutenberg fit faire un bond à la propagation de la pensée, Internet fait subir également un saut brutal au monde des "supports" de l'information. Et toute tentative d'ériger un mur façon ligne Maginot est vouée d'avance à l'échec. La Presse est donc condamnée, à minima à "évoluer", et c'est avant tout la "qualité de l'info", donc la qualité journalistique des reportages, qui fera la différence.
En ce sens, les journalistes "d'opinion", ceux qui partagent un avis qui n'est que le leur, se trouveront relégués au même rang que les blogueurs.
Seuls les vrais reporters enquêteurs de terrain, ceux qui iront chercher les faits avec les dents, ceux qui oseront fouiller les poubelles des corrompus, ceux qui prendront des risques dans les conflits ou les faits divers, ceux-là sauveront la Presse. C'est d'ailleurs ce qu'ils auraient toujours dû faire. Le grand modèle reste Tintin ou Rouletabille.
Rédigé par : minijack | 01/12/2010 à 18:27
Conférence très enrichissante, dommage qu'il n'y avait pas plus de monde.
Rédigé par : Lame de fond | 01/12/2010 à 18:15