Rue des Carmes: des réserves claires et motivées
PATRIMOINE. Le rapport du commissaire enquêteur en charge de l’avis de déclaration d’utilité publique du projet ZAC Carmes-Madeleine vient d’être transmis par la préfecture. Il confirme très clairement ce que révélait lundi LibéOrléans, à savoir: réserver la rue des Carmes à la circulation piétonnière et ne pas l'élargir en démolissant. Le commissaire enquêteur enfonce le clou en recommandant de «rénover l’îlot dans le respect du patrimoine de l’Unesco, du classement Ville d’Art et d’Histoire, de la ZPPAUP et de l’Agenda 21». (Lire la suite...)
La balle est désormais dans le camp de la mairie qui peut suivre ou dénoncer cet avis, le dernier mot revenant au préfet du Loiret. Une décision municipale qui sera ponctuée et mise en musique par le conseil municipal du 26 novembre qui s’annonce... animé.
Mourad Guichard
> Rapports et avis à consulter sur le site de la préfecture du Loiret




Toujours pas de réactions de la part de nos deux urbanistes amateurs ?
Rédigé par : clint | 26/11/2010 à 15:46
bon article sur la rue des carmes
Rédigé par : eloie | 25/11/2010 à 21:38
Le premier rapport du commissaire-enquêteur, dans lequel il apporte des réponses courtes aux observations formulées au cours de l’enquête publique, apporte également quelques éclairages forts :
- Alors que quelqu’un observe qu’il est favorable au projet de la municipalité parce que « le quartier s’est "ghettoïsé" avec une population qui dérange (sic) » , qu’il « doit faire peau neuve » et qu’il ajoute « il faut supprimer les commerces douteux pour retrouver une rue propre (re-sic) sans descente de police », le commissaire rétorque : "il n’est pas concevable d’envisager une destruction uniquement pour cette raison, la sécurité est du ressort des représentants de l’autorité."
- Ailleurs, on peut lire : « il est clair que toute démolition est irréversible, celle-ci en particulier est regrettable »
Là où l’actuelle municipalité s’en prend le plus c’est quand le commissaire écrit :
« il y a une totale incompréhension de la population envers tous ces classements voulus par la collectivité et le projet proposé ».
En clair, c’est contradictoire de vouloir détruire un patrimoine qu’on a mis des années à protéger. Le classement UNESCO, la ville Art et histoire, tout ça serait totalement annihilé par cette opération contraire au sens commun…
On ne saurait être plus clair : le projet est avant tout incohérent.
Entre les lignes, on peut donc se demander si le maire n’a pas un intérêt électoral, dès demain, à vite faire machine arrière et s’en remettre ipso facto à l’avis de ce sage commissaire…
Rédigé par : Fansolo | 25/11/2010 à 18:38
quelle classe, si le conseil municipal acceptait les conclusions de l'enquête !
Rédigé par : zaclarchi | 25/11/2010 à 15:20
A minijack
“enquête publique“ publique, public, gens, citoyens…l'avis des citoyens, soumettre aux habitants…
cela vous fait mal on dirait…
oui, le conseil municipal élu propose et c'est normal, mais, il est également normal que l'enquête publique est lieu.
C'est un bon outil de conception et de concertation. Des centaines d'enquêtes publiques sont proposées par mois en France, la plupart ne font rien remonter, beaucoup permettent d'amender les projets et parfois lorsque la conviction profonde d'une majorité de citoyen est là, l'enquête dit “cela ne colle pas avec tel ou tel principe…“ C'est cela la démocratie.
Rédigé par : zaclarchi | 25/11/2010 à 15:14
«éventuellement et exceptionnellement la suppression d’un bâtiment peut être envisagée si le besoin impérieux s’en fait sentir»
UN bâtiment, pas 17 ou plus....
Besoin impérieux : bâtiment très dégradé qu'il est impossible de sauver, ce qui ne m'a pas paru être le cas.....
Exceptionnelement : Ce terme se suffit à lui même....
Et moi je parie un paquet de chips que si cela se produit, on retrouve la ville au tribunal.
Le commissaire aurait rendu un avis en votre sens que vous auriez été le premier à nous louer son utilité !
Rédigé par : clint | 25/11/2010 à 14:49
«éventuellement et exceptionnellement la suppression d’un bâtiment peut être envisagée si le besoin impérieux s’en fait sentir»
Tout est dit.
En vérité, ce commis sert mais en laissant un parapluie grand ouvert au cas où il pleuvrait du mauvais côté.
Soit on peut, soit on ne peut pas.
Mais dire qu'on ne peut pas SAUF si besoin est... revient à dire qu'on peut.
Et je parie un paquet de cacahuètes que c'est ce qui va se produire.
Ma réflexion première (émise sur facebook en réponse à Corinne Leveleux-Teixeira) à propos de la valeur réelle de "l'avis" d'un commissaire-enquêteur reste donc pleinement justifiée. Ce commis sert à rien.
Rédigé par : minijack | 25/11/2010 à 13:55
La balle est effectivement plutôt dans le pied du nouveau et désormais claudiquant préfet ! Va t-il y avoir pour les besoins de l'enquête une reconstitution du drame en pleine rue des Carmes ?
Le conseil municipal du 26 sera néanmois "animé" puisque Messieurs Grouard et Martin vont nous y expliquer pourquoi il faut encore reconduire le contrat avec La Lyonnaise pour continuer à pomper sans limite en Loire et à surfacturer l'eau aux Orléanais !
Rédigé par : L'affreux Jojo ! | 25/11/2010 à 11:31
@Patrick,
En parlant du maire, je me plaçais sur un terrain plutôt politique. Si ce dernier jette l'éponge et accepte les conclusions du commissaire enquêteur, la décision finale du préfet ne pourrait être qu'une formalité. Quant au conseil municipal de vendredi, entendez-le également comme un moment politique important.
Ceci étant dit, merci beaucoup pour vos précisions.
Rédigé par : M.Gd | 25/11/2010 à 11:26
Yves
La balle, où qu'elle soit pourrait mettre un peu de plomb dans la tête de nos élus sans atteindre à leur intégrité physique, ça va de soi.
Rédigé par : Achille zatstrrouffard | 25/11/2010 à 11:19
Dans l'immédiat la balle n'est pas dans le camp de la Mairie mais dans celle de l'Etat. En effet, l'arrêté déclaratif d'utilité publique est une prérogative du Préfet. Lorsqu'un tribunal administratif est saisi d'un recours contre une déclaration d'utilité publique, il procède généralement à ce qu'on appelle un "bilan coût-avantages", c'est aussi ce que fait le commissaire enquêteur au stade de l'enquête publique. La procédure vise ainsi à prévenir les contentieux futurs. On ne sait pas ce que va faire le Préfet ; il est dans une situation délicate : faire de la peine au Maire d'Orléans ou risquer de se voir censurer par la juridiction administrative...Nul doute qu'il va demander des instructions à plus haut niveau...Dans ce contexte, le débat du conseil municipal du 26 n'est pas décisif, sauf si, ce qu'on imagine mal, le Maire renonçait au projet initial et s'alignait sur les recommandations de l'enquête. Le vrai débat va être plus feutré, dans les antichambres du ministère de l'intérieur et de celui des affaires culturelles.
Rédigé par : Patrick | 25/11/2010 à 11:15
On est donc en droit d'espérer que Serge Grouard, avec cette 2nde ligne de tram rue des Carmes, sera mieux inspiré que Jean-Pierre Sueur en son temps avec sa 1ère ligne rue de la Gare !
Rédigé par : AD | 25/11/2010 à 10:56
Cher Achille,
La balle fut elle de basket ne serait elle pas plutôt dans l'Arena de la mairie.
Yves Bodard
Rédigé par : Bodard | 25/11/2010 à 10:54
Mon cher Mourad je suis au regret de signaler une erreur dans votre article.
La chose est si rare que je me fais un point d'honneur à vous l'indiquer !
Vous écrivez
"La balle est désormais dans le camp de la mairie"
alors que vous eussiez pu être beaucoup plus précis par souci journalistique en écrivant :
"La balle est désormais dans le PIED de la mairie"
la nuance n'est pas sans importance tant cette affaire a depuis trop longtemps fait long feu !
Rédigé par : Achille zatstrrouffard | 25/11/2010 à 10:36