L’actu de Orléans et sa région

La Beauce est une région agricole, une vaste plaine consacrée à la culture des céréales, également connue sous le diminutif de « grenier à blé de la France ». Son paysage est caractérisé par de vastes champs ouverts aux formes diverses. Cette région est exploitée depuis le Néolithique. Retour dans cet article sur les caractéristiques de l’agriculture pratiquée dans la Beauce.

Présentation de la région

La Beauce se situe au sud-ouest de l’Île de France (Essonne, Yvelines) et au nord-est du Centre-Val de Loire (Eure-et-Loir, Loiret, Loir-et-Cher). Elle couvre à peu près, 575.000 hectares de surface agricole répartis sur cinq départements français. Sur cette superficie agricole, le blé occupe à lui tout seul 203.000 hectares (90% en blé tendre). Il s’agit d’une région particulièrement fertile qui tire beaucoup de son rattachement au bassin de l’Île-de-France.

Au plan démographique, la région se caractérise par une densité de population faible (20 habitants/km2) et des habitats regroupés dans des villages (maisons, commerce, écoles, mairies, poste, médecins…).

Une agriculture fortement mécanisée

La région se caractérise par une agriculture principalement productiviste. Une agriculture dont l’objectif est de maximiser les rendements en faisant recours aux intrants et à la mécanisation agricole. Les champs sont principalement consacrés à la culture des céréales (soja, mais et blé). Le climat de la région est semi-océanique et les exploitations y sont vastes (certaines dépassant les 1000 ha).

Niveau mécanisation, on retrouve des bâtiments agricoles abritant les machines nécessaires à l’exploitation de ces vastes champs (tracteurs, moissonneuse-batteuse, etc.). L’agriculteur utilise en outre une énorme quantité d’engrais chimique et de pesticides afin d’optimiser ses rendements. Des pratiques modernes qui lui permette de limiter considérablement son besoin en main-d’œuvre.

Un paysage sans cesse en transformation

Avec tous ces moyens, la Beauce constitue la première région productrice de blé au plan européen. Les rendements céréaliers y sont très bons. Ceux du blé tournent autour de 75 quintaux à l’hectare. En dehors du blé, les cultures d’oléagineux comme le Colza connaissent actuellement une forte progression. Ceci se justifie par une demande sans cesse croissante dans les bio-carburants. Cette culture occupe actuellement 70.000 hectares.

Mais ce rendement cache une diminution du nombre d’exploitations, touchée par la mécanisation sans cesse croissante, l’accroissement de la productivité et le non-renouvellement des générations. En effet, la modernisation de la mise favorise l’endettement des exploitations. La plupart du temps, les plus petites ne survivent pas à ces endettements. Elles sont alors louées ou rachetées par des propriétaires d’exploitations plus grandes.

Cette diminution du nombre d’exploitations s’explique également par le processus de rurbanisation en marche dans la région. En effet, la proximité de la Beauce avec de grandes agglomérations comme Paris, favorise l’installation de nouvelles populations provenant de la ville. Ces derniers qu’on surnomme les rurbains, choisissent d’habiter en campagne tout en travaillant en ville. Ils sont ainsi ruraux par leurs habitations et citadins par leur mode de vie (voiture, équipement de leur maison comme s’ils étaient ville, etc.). Pour s’installer, ces citadins achètent donc des exploitations agricoles sur lesquelles ils bâtissent leurs habitations.